Le Growth Hacking expliqué en 5 minutes !

Découvrez le monde du Growth Hacking et ce qui différencie les Growth Hackers des marketeurs classiques !

6 min readFeb 12, 2018

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Si vous êtes en train de lire cet article, c’est que vous faites partie de l’un de ces deux groupes :

  • Les milliers de personnes qui se demandent pourquoi leurs amis marketeurs ont presque tous changé leurs descriptions de job sur LinkedIn de « Consultant en Marketing digital » à « Growth Hackers ».
  • Les marketeurs du digital qui veulent sérieusement adopter le Growth Marketing au sein de leurs boîtes et qui cherchent une introduction au domaine.

En tout cas, je vais faire de mon mieux pour mieux expliquer ce que c’est que le « Growth hacking », clarifier la différence entre le travail d’un marketeur digital et un Growth Hacker et lister quelques ressources qui peuvent vous aider à vous embarquer dans votre quête de transformation en véritable Growth Hacker.

Mais avant d’expliquer le Growth Hacker, je vais me permettre de vous faire un peu d’histoire.

En 2010, Sean Ellis, qui aidait plusieurs startups (dont Dropbox et EventBrite) avec leur marketing, cherchait à recruter des marketeurs pour continuer le travail qu’il avait entamé avec ces clients. Il n’était cependant jamais satisfait des profils qui postulaient pour ces postes et trouvait que l’approche des marketeurs n’allait pas répondre aux besoins de ses clients et qu’elle ne correspondait pas à ce qu’il faisait.
Étant donné que Sean avait des parts dans la majorité des startups avec lesquelles il travaillait, il décida d’inventer un nouveau terme pour décrire son approche méthodique au marketing et capter l’attention de profils qui n’étaient pas nécessairement marketeurs mais qui allaient se focaliser sur la croissance de la startup.

Ce terme est le Growth Hacking : Un mot composé de deux autres mots en anglais, « Growth » qui se traduit littéralement en « croissance » et « Hacking » qui signifie « trouver des solutions créatives à des problématiques compliquées ».

Ainsi, en essayant de garantir que les parts qu’il avait chez ses clients allaient gagner en valeur, Sean Ellis a créé un terme qui va révolutionner la façon de penser des marketeurs.

Quelle est la mission d’un Growth Hacker alors ?

Pour Sean Ellis un Growth Hacker doit n’avoir d’yeux que pour la croissance de la société dans laquelle il travaille. Cela ne signifie pas que l’acquisition client doit être le seul point focal de l’activité d’un Growth Hacker. D’autres activités marketing tel que l’amélioration du positionnement de la société ou de sa notoriété doivent aussi être importantes pour le travail d’un Growth Hacker, sous condition que leurs impacts soient quantifiés et directement liés à la croissance.

Un Growth Hacker n’est aussi pas un simple marketeur qui s’y connait en code (comme le pense beaucoup de gens), ni quelqu’un qui est supposé connaitre toutes les tactiques (ou hacks) du monde et qui va les implémenter de manière irréfléchie.

Il est néanmoins chargé d’optimiser les taux d’acquisitions et de rétentions clients et, sur un plan plus large, augmenter le chiffre d’affaires de la société.

Quelle est la différence entre un Growth Hacker et un marketeur digital “classique” ?

Le Growth Hacking reste du marketing, donc chaque Growth Hacker peut être considéré comme marketeur. D’autre part, le terme « marketeur » fait référence à plusieurs professionnels qui exercent des fonctions nuancées, qui se rapportent à plusieurs sous-disciplines du marketing (Le Branding, Le marketing stratégique, le Growth Hacking, etc.)

Ceci dit, comparer l’approche des Growth Hackers à celle des marketeurs classiques fait remonter des dissemblances intéressantes. Sur le plan macro, il existe 3 différences majeures entre les marketeurs classiques et les Growth Hackers :

1. Top-of-Funnel vs. Whole-Funnel :

Avant de présenter la première différence entre les Growth hackers et les marketeurs classiques, permettez-moi de définir les termes « Funnel » et « Top-of-Funnel Marketing ».

Funnel : Funnel est un terme anglais qui se traduit littéralement en « entonnoir » et qui est utilisé pour désigner le parcours d’achat d’un client.

Top-of-Funnel marketing : Le terme englobe l’ensemble des actions marketing (Digital ou hors-ligne) qui ciblent les clients qui sont au tout début de leur parcours d’achat.

Les marketeurs classiques ont traditionnellement comme mission d’améliorer la performance Top-of-Funnel de leurs sociétés ; ils se focalisent donc sur le Branding de leurs produits, la notoriété de leurs marques et essaient d’accroitre le nombre de leurs clients en mettant en place des actions qui maximisent la portée de la marque et essaient de la distinguer de ses concurrents.

En revanche, les Growth Hackers s’intéressent au parcours d’achat des clients dans son intégralité. Un Growth Hacker se charge donc d’optimiser les campagnes Top-of-Funnel de la société pour générer de l’intérêt autour de ses produits, mais il doit aussi améliorer les taux de rétentions de la boîte et s’assurer que le taux de conversion en clients des gens qui interagissent avec la marque est en croissance perpétuelle.

2. Différentes compétences requises ?

En faisant une petite recherche en ligne, je me suis rendu compte que la majorité des articles qui contrastent ces deux profils affirment que les Growth Hacker sont globalement plus analytiques. Ceci n’est pas totalement faux étant donné que ces derniers ont une approche au marketing qui est axée sur l’analyse des données et l’itération permanente.

Ceci reste néanmoins une généralisation qui ne prend pas en considération l’évolution des processus marketing et la dépendance des marketeurs, quel que soit leur type sur l’analyse des données.

La vraie différence entre les marketeurs et les Growth Hackers en termes de connaissances est que les Growth Hackers ont généralement un éventail de compétences qui est plus large. Un Growth Hacker doit avoir, en plus de ses connaissances en marketing, des connaissances en prototypage pour pouvoir tester la validité d’une solution sur le marché, des connaissances en conception d’expériences d’utilisateurs (UX) pour pouvoir optimiser les taux de rétentions des utilisateurs sur une application, des connaissances en code pour pouvoir automatiser au maximum ses processus, etc.

Pour avoir une idée plus claire sur les compétences dont doit disposer un Growth Hacker, je vous invite à consulter le diagramme ci-dessous qui a été créé par Growth Tribe :

3. Growth Hackers, Marketeurs classiques et stratégie :

La troisième différence qui existe entre les Growth Hackers et les marketeurs c’est comment ils abordent la stratégie marketing. Rare sont les Growth hackers qui pensent à la stratégie marketing macro de l’entreprise. Ceci et principalement dû à la nature itérative et évolutive de leur travail ; Compte tenu de la fréquence des changements dans l’écosystème des Growth Hackers, il est difficile pour eux de prendre du temps et penser à ce que doit faire l’entreprise sur le long terme.

D’autres parts, Les marketeurs classiques sont habitués à créer des plans stratégiques qui s’étendent sur des années. Ils sont donc plus outillés que les Growth Hackers pour finir dans des postes managériaux où ils sont responsables de la conception de la stratégie marketing de l’entreprise.

Enfin je voudrais juste préciser que les différences entre les Growth Hackers et les marketeurs classiques s’estompent au fil du temps, et une nouvelle génération de marketeurs est en train de naître. Une génération qui marie les deux mondes et garde le meilleur des deux pour trouver un équilibre entre tactiques et stratégie.

Petit Bonus :

Pour les gens qui voudraient en apprendre plus sur le Growth Hacking, voici une liste de ressources en ligne gratuites qui pourraient vous aider à approfondir vos connaissances en Growth Hacking.

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Future Polymath, Serial Startuper, Data Marketing Consultant and University Lecturer. I use technology to make the world a bit more human!